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Faute de mieux…
Faute de mieux, à bout de souffle et de cette tension de la langue et des muscles qui paraît par instants proche d’une suffocante manière de folie — celle, toute relative, d’une effarante viduité —, écrire. Écrire quand le ciel est bleu ; écrire dans la nuit, qu’importe! dès lors qu’après-coup est éprouvée la sensation vraie ou fausse, l’on ne peut guère trancher, de s’en être encore cette fois-ci sorti — tant bien que mal, ni tout à fait semblable ni tout à fait différent de ce que l’on était, ou n’était plus vraiment, juste avant l’extinction de cette flamme désormais silencieuse...
Julien Bosc, le 8 XI 2000
in Tiens n°10
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