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Fukushima
Jean-Claude Leroyune île lointaine
que le vent détache
et tant de fredaines
qu’il faut payer cash
au-delà des flots
c’est vrai qu’on nous cache
le vrai ou le faux
tu n’as rien vu à
à Fukushima
et tu ne sais pas
ce qui restera
de toi et de moi
à Fukushima
survivre en prison
c’est pas l’Amérique
quand c’est un’ prison
central’ atomique
qui tient en otage
un monde aphasique
lâchant le rivage
tu n’as rien vu à
à Fukushima
et tu ne sais pas
ce qui restera
de toi et de moi
à Fukushima
en dehors de tout
tu croyais vivre
sans tendre la joue
joyeux félibre
tu fermes les yeux
l’amour est libre
ou bien malheureux
tu n’as rien vu à
à Fukushima
et tu ne sais pas
ce qui restera
de toi et de moi
à Fukushima
ô malheur des hommes
de ne pas savoir
rêver ou tout comme
sans chercher à voir
le chiffre des choses
le bruit quelque part
l’effet et la cause
tu n’as rien vu à
à Fukushima
et tu ne sais pas
ce qui restera
de toi et de moi
à Fukushima
un beau jour de mars
au bord du printemps
l’océan fracasse
un soleil levant
soudain l’horizon
devient évident
dernière leçon
tu n’as rien vu à
à Fukushima
et tu ne sais pas
ce qui restera
de toi et de moi
à Fukushima
au moindre drame
peut-être je crois
jeter les armes
sans baisser les bras
refaire ce pays
tout au fond de toi
embrasser la vie
tu n’as rien vu à
à Fukushima
et tu ne sais pas
et tu ne sais pas
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