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Le Nombre Noir
Au plus sombre du bleu de la Nuit,
entre les heures revenantes de l’antique décompte,
le balancier d’horloge fait entendre le bégaiement tactique
des paroles pendulaires sans voyelles.
Pour regarder en avant l’horizon n’est plus un lieu.
Quel sophiste nyctalope de l’invisible nombre,
a découvert en moine gyrovague les Indes noires du Zéro ?
Dieu partage de l’éternité avec chaque espèce.
Dans la calebasse creuse de minuscules planètes,
le roi obtus des singes des étoiles retient sans rire,
les trois miettes d’espérance trinitaire de l’avenir.
Sans imaginer l’orient indien de l’au delà du zéro,
qui de l’homme ou de dieu osera, entre chiens,
se défier d’un tel mécompte à tenir debout ?
Allez, manège cavalier des douze heures dernières,
tournez fumées d’ailleurs à l’arsenal marin de l’opium
cet habilleur fumeux de l’absurde en vain révélé !
Qui osera,Loti, le dit de la clepsydre sans l’écrit de l’astrolabe ?
La vague en hyperbole suspendue
ne doute qu’un instant du versant de sa fin.
De la Terre elle envie l’immobile rivage,
à la Lune la lenteur noire du temps de l’éclipse.
Des Charbonniers en charrettes sur le sentier du Vide
conspirent dans l’ordre noir de la Quaternité du Sator.
Sur l’Ile des Morts aux paysages de pavots,
tombe la triste ténèbre d’une gravure à la manière noire,
toutes lueurs révélées en ordre de l’envers
flammes froides renversées à l’Occitane de l’Eros.
Charbonniers initiés de l’Ether Vague,
offrez à la calcination inverse du nombre noir,
le pur carbone du diamant de votre poème.
Robert-L. Liris
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