nuit du 30 juin 2009
Demain j’écris au Lord
Traverser le ciel en chaussettes
Sentir la laine frôler les nuages
Trouer les sentiers du désir à coup de machette
Passer le paisible passage
Ma delvine Cicérone
Ma freudine Gradiva
Deux alertes brodequins
Pour franchir le volcan
Demain j’écris au Lord
Le rêve est sans besoin
Un nez rouge pour sentir l’odeur d’absurde
Déflorer la pesanteur du moi
Courir courir courir
Demain j’écris au Lord
Et ce corridor fuite
Et ces portes papillons
Et cette dérive trajectoire
Et ces rires phalènes
Demain j’écris au Lord
Le rideau clown tombe
Ciel torticolis
Ombre paradis
La vaniteuse poussière glisse en sauts chaotiques
Et l’escalier pervers complice
Branle la conscience aphasique d’un monde en ruine
Demain j’écris au Lord
Dieu absent le trône éternue
Eternuelle luzerne
Le vide réplique
Le miroir maquille
Lampe service
La volage nuit
Elle est là
Demain j’écris au Lord
La ghetteuse au souffle mensonge
Une larme de ciel jaillit de nulle part
Asséchée, aseptisée aux vents de l’oubli
Lord, s’il vous plaît,
Livrait-moi en urgence
La mort aux rats
Que l’Homme a tant besoin
En placebo de préférence
Les mots ont depuis longtemps désertés
Cette terre infectée de mots