jean-claude leroy
Un vieux dans un fauteuildevant la cheminéelaisse le temps filercomme une voix perduequ’il ne reconnaît plusdans l'oubli ou le deuil. Un vieux dans un fauteuilau fond de ses yeux persfume le vieil hiver,sa bouche est sans musique,ses...
jean-claude leroy
Jurant sur la morosité de la salle d’entraînement où une dizaine de flics s’exercent à la lutte armée contre les hors-la-loi, une réelle bonne humeur éclaire la face écarlate de Snoopy. Sa main ni son bras n’ont ce soir tremblé, son...
jean-claude leroy
De long mois de sieste avaient fini par les épuiser, une sorte d’engourdissement semblait ralentir les gestes qui régulaient leur quotidien révolutionnaire. Moins de vélocité dans les mouvements essentiels, et même une certaine indolence...
jean-claude leroy
Tellement dressé à chercher, tu ne trouves pas. C’est parce que tout est déjà là que tu réclames autre chose. Tu pourrais te saisir de ce qui a le mérite de ne pas se cacher, mais non, tu préfères ton instinct de chasseur à ce que...
jean-claude leroy
la marque des douleurs sur la barque des matins le grincement de la coque sous la torsion des vagues te voici capitaine, silencieux d’exister plus un étang qui ne soit épuisé par la vase plus une goutte au fond de l’être sans reflet...
Jean-Claude Leroy
Peuplé pour moitié de retraités plus ou moins à l’aise et pour autre moitié de familles pauvres et noires, notre quartier a toujours été des plus calmes, comme si les affaires bruyantes avaient à se régler ailleurs, plus près du centre-ville,...
jean-claude leroy
tu crois que je hurle c’est ton propre cri que tu entends dans mon silence c’est ton angoisse devant le miroir noir où ton ombre n’a plus prise mon poème n’a pas d’idées tu dois le manger cru comme une viande sauvage ce que tu recraches...
jean-claude leroy
Le sens de la hache et la ligne des ans ciblant l’aubier. La marque du destin sur un visage qui doit conclure. Un bruit animal qui sort d’une bouche. Des doigts perdus sur un clavier, le nom d’un étranger que l’on ne sait reconstituer,...
jean-claude leroy
Le monde présent ne sait que faire du nouveau monde et de sa fable, il se sent neuf lui aussi en même temps qu’ancien et rémanent. Devrait-il s'effacer devant celui qui s'impose et se proclame le seul valide ? Le penchant américain...