Retourner à l'espace et à la terre ne se fait pour moi
jamais sans douleur

Depuis l'obscurité du corps où je m'absorbe chaque nuit
je me cogne contre les murs osseux de ma tête

Et je pleure des nausées qui m'accablent et ravivent
en moi le désir de la matrice

Je ne peux retourner sans cesse à des origines que j'ignore

Comment inventer un chemin de lumière et de légèreté ?

La vibration de mon chant retentit au milieu du désert
et me nourrit de douceur et de miel éthérique

Un chemin se fraye parmi les haute herbes
Une douce voix m'invite à me baigner dans sa lueur bleutée

Les notes jaillies de mon intérieur se sont faites cocon pour
m'accueillir dans ce monde où je cherche encore ma place

Mon corps m'invite à habiter l'amour, mais chaque jour
je recommence une nouvelle lutte

Pour qu'à la fin de mon temps je puisse m'y loger
enfin…

Gwenn Audic

(extrait de  Un Voyage, éditions La Centaurée, 2016)

 

Gwenn Audic-Dessin "Un Voyage", p.19

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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