entre un sol vacillant
et le miroir qui prend du champ


aussitôt évanouies, les rives
te suscitent


hors d’atteinte, le bouillonnement


et pourtant, où que tu sois,
l’espace sans contrôle
dans le vif de l’arc

 

              *



l’axe des choses nues
s’appuyait là, insoucieux

tentation de nos doigts
sous leur temps mort

comme par inadvertance, là

quelques traces
ne manqueront pas d’avoir
lieu

 

              *



ressac noir

légèrement en sueur, des clignements
traversent le ciel

l’envers a reculé d’un pas

et pourtant, où que tu sois,
lumière, lumière prise dans sa propre toile

 

              *



à peine plus tard que la source
dans les maisons du ciel




ce qui dispose de nous




sur des reliefs prématurés

 

              *



mille et mille fois mille langages
d’âge invisible




parade des planètes




de chaque côté du souffle

 

 

              *



et pourtant, où que tu sois,
l’immuable, tout comme ici
s’abreuvant aux poches de l’énergie

 

éd. Nitabah, 1993

puis in Pas tout à la fin 

 éd. Les Amis de l'Éther Vague, 2002.

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