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Je voudrais dire ces râles qui ne seront plus

en deçà du sang qui cogne

la faux sculpte nos désarrois de corps

jusqu’à n’en plus croire

 

Rien n’a plus de sexe

sinon le lacustre en outrecuidance

Violée

outrepassée

cette minerve aux morts fauchés

qui ne tiendrait qu’au balbutiant

 

Je lui dédie mon matricule, mes secousses et nos orgasmes

seules incartades au miroir

avec l’uppercut de circonstance

 

Haïr est un luxe

les pavés s’étouffent dans leurs pléonasmes

et de ces villages aux crocs indignes

je coupe par mégarde

les ailes d’un cerveau

 

 2


Pourquoi cet équarrissage

avec mon  lui sans plus

à bris de courroie

 

S’endormir là sur mes coutelas

qui s’innervent à la potence

Me torturer ces fouilles qui ne viennent pas

et en faire un cauchemar

tout sauf rugissant

Le paroxysme dans un clos éperdu

 

Dites-moi qu’une voix est

haranguant la foule de ses viscères

perpétrée

à la mort d’icelui

Crever plutôt que ces murmures patauds

 

Dites-moi

que la folie séquestrée s’écorchera quelque jour

Dites-moi ce que je fous là

à taire outrageuse

un silence de blasphème



Alice Massénat

 

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